- ressouder
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ressouder [ r(ə)sude ] v. tr. <conjug. : 1> ♦ Souder de nouveau; souder (ce qui était brisé). Ressouder un tuyau. Pronom. Les os des enfants se ressoudent vite. — (XVIe) Fig. « On prétend que les querelles entre amants ressoudent l'amour » (Montherlant).
● ressouder verbe transitif Souder de nouveau ce qui était dessoudé : Ressouder un tuyau. Recréer une union, une cohésion : Ressouder un couple.ressouderv. tr. Souder de nouveau.⇒RESSOUDER, verbe trans.A. — Empl. trans.1. Souder à nouveau; souder ce qui est brisé, séparé, disjoint. La posture d'un plombier en train de ressouder des tuyaux de descente (A. DAUDET, Tartarin Alpes, 1885, p. 192). Constance: Oui, je voudrais savoir comment on fait ressouder les boîtes de conserve vides. J'en ai justement deux. Le Chiffonnier: Vous me les donnerez. Je vous ferai ça à l'autogène (GIRAUDOUX, Folle, 1944, II, p. 154).— P. anal. Faire se rejoindre les parties séparées d'un ensemble; reconstituer l'unité d'un ensemble. Dès que les omelettes prennent, retirez l'osier à l'aide d'une fourchette et laissez-les se ressouder avant de tourner cette omelette verte, rouge, blanche et jaune, que vous salez comme une omelette ordinaire (Marie-Claire, 1er juin 1966, p. 91, col. 2).2. Au fig.a) Réunir, faire se rejoindre des choses séparées. La femme qui, (...) comme une insensée, a cru, un instant, qu'elle pourrait ressouder le passé et le présent (DUMAS fils, Dame Cam., 1848, p. 278).b) Reconstituer, reconsolider l'unité d'un ensemble. On prétend que les querelles entre amants ressoudent l'amour. En réalité, elles créent des fêlures que rien ne ressoude (MONTHERL., Démon bien, 1937, p. 1358).B. — Empl. pronom. [Le suj. désigne des éléments brisés, disjoints, séparés] Se rejoindre, se réunir. Quelquefois le V [formé par un vol d'oiseaux] se fragmentait, et les tronçons en continuaient dans le même sens. Puis ils se ressoudaient, attirés les uns vers les autres par une sorte d'attraction magnétique (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 904).— [À propos d'un tissu vivant, d'un os] La plaie s'était fermée, les cartilages entamés s'étaient ressoudés tant bien que mal (COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, 1re part., II, p. 18). Le pronostic d'une fracture est toujours fatal chez le cheval ou chez les bovins, non pas parce que (...) les os du cheval ou du bœuf ne se ressoudent pas, mais simplement parce qu'il est difficile (...) d'obtenir de ces animaux l'immobilité nécessaire à la mise en contact des abouts osseux (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 150).REM. 1. Ressoudage, subst. masc., hapax. Synon. de ressoudure. Au fig. La créature qu'il y avait mise [dans un tableau] était (...) une statuette de Saxe très ébréchée, cassée en beaucoup d'endroits (...) une femme dont (...) les fêlures psychiques, le ressoudage incomplet avaient fait (...) le caractère de ce tableau (GONCOURT, Journal, 1875, p. 1091). 2. Ressoudure, subst. fém., vieilli. Nouvelle soudure. (Dict. XIXe s., Lar. 20e). Au fig., rare. Réunion. Le souvenir inchassable de l'adultère, empêchant le rapprochement des chairs. (...) la résurrection de l'amour et la ressoudure passionnée de la chair (GONCOURT, Journal, , 1895, p. 734).Prononc. et Orth.: [
], (il) ressoude [
]. BARBEAU-RODHE 1930: je ressoude [
] et [
-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. resodeir « souder à nouveau ce qui était brisé » (Sermons St Bernard, 65, 36 ds T.-L.); 1387 ressouder (Doc. ds L. Douet d'Arcq, Nouv. rec. de comptes de l'argenterie, p. 184). Dér. de souder; préf. re-. Fréq. abs. littér.: 26.ressouder [ʀ(ə)sude] v. tr.ÉTYM. XIVe; resouder, v. 1175; resodeir, 1190, au sens 2; de re-, et souder.❖1 Souder de nouveau; souder ce qui était brisé. || Ressouder un tuyau. — Au p. p. (Par métaphore) :0 On eût dit un géant brisé et mal ressoudé.Hugo, Notre-Dame de Paris, I, I, V.2 (Repris XIXe). Fig. || Des fêlures (cit. 4) que rien ne ressoude.
Encyclopédie Universelle. 2012.
